Comment caractériser l'exégèse scripturaire qu'Augustin d'Hippone développe dans les Sermons sur l'Écriture ?
La péricope de l'acte de foi du centurion (Mt 8, 5-13) offre une opportunité remarquable pour apporter des éléments de réponse à cette question. Deux sermons, le Sermo 62 (Carthage, 399) et le Sermo Morin 6 (409), renferment en effet les seuls commentaires continus de cette péricope conservés dans l'œuvre augustinienne. Elle fait cependant l'objet d'une soixantaine d'autres citations, qui couvrent tous les genres (lettres, traités exégétiques, polémique) et presque tous les contextes chronologiques et polémiques (manichéisme, donatisme, pélagianisme), ce qui permet une comparaison large et précise entre les diverses interprétations déployées dans des contextes et devant des publics différents.
Après avoir situé rapidement ces différentes interprétations, nous nous proposons de faire ressortir les caractéristiques spécifiques du commentaire dans ces deux sermons : la perspective nettement théologale dans le Sermo Morin 6, se colore dans le Sermo 62 d'une utilisation rhétorique discrète et complexe qui vise à préparer une exhortation à ne plus se rendre aux banquets des idoles.
Ces deux exemples, confrontés finalement à la théorie augustinienne de la prédication, nous permettrons de dégager certains traits caractéristiques de l'exégèse homilétique d'Augustin. Leurs interprétations consonnent en effet avec l'inscription du sermon dans un double contexte liturgique et historique : le premier implique de développer la foi des fidèles pour unifier le Corps du Christ et le second de les conduire à mettre en pratique les exigences de cette foi dans les circonstances concrètes de leur vie.
La péricope de l'acte de foi du centurion (Mt 8, 5-13) offre une opportunité remarquable pour apporter des éléments de réponse à cette question. Deux sermons, le Sermo 62 (Carthage, 399) et le Sermo Morin 6 (409), renferment en effet les seuls commentaires continus de cette péricope conservés dans l'œuvre augustinienne. Elle fait cependant l'objet d'une soixantaine d'autres citations, qui couvrent tous les genres (lettres, traités exégétiques, polémique) et presque tous les contextes chronologiques et polémiques (manichéisme, donatisme, pélagianisme), ce qui permet une comparaison large et précise entre les diverses interprétations déployées dans des contextes et devant des publics différents.
Après avoir situé rapidement ces différentes interprétations, nous nous proposons de faire ressortir les caractéristiques spécifiques du commentaire dans ces deux sermons : la perspective nettement théologale dans le Sermo Morin 6, se colore dans le Sermo 62 d'une utilisation rhétorique discrète et complexe qui vise à préparer une exhortation à ne plus se rendre aux banquets des idoles.
Ces deux exemples, confrontés finalement à la théorie augustinienne de la prédication, nous permettrons de dégager certains traits caractéristiques de l'exégèse homilétique d'Augustin. Leurs interprétations consonnent en effet avec l'inscription du sermon dans un double contexte liturgique et historique : le premier implique de développer la foi des fidèles pour unifier le Corps du Christ et le second de les conduire à mettre en pratique les exigences de cette foi dans les circonstances concrètes de leur vie.
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