Dans le commentaire sur Mt 27, 19, circulant sous le nom d'Origène dans la Commentariorum Series (GCS
38, § 122, p. 257-258), il convient de distinguer trois sections : à la
fin du passage, le grec et le latin s'accordent et donnent à lire un
seul texte ; juste avant se trouve un paragraphe latin sans équivalent
grec - le grec soit a été perdu soit n'a jamais existé ; au début du
passage, le latin développe les deux phrases grecques transmises par
Pierre de Laodicée, ce qui porte à considérer le grec et sa version
latine comme deux textes. À ces quatre textes s'ajoute, dans les Scholia in Matthaeum (PG 17, col. 308, l. 20-35), une section sans parallèle dans la Series ; elle est suivie d'un passage proche du texte grec transmis par Pierre de Laodicée.
Je montrerai que seul le passage conservé en grec et dans sa traduction latine est origénien. Le passage latin sans équivalent grec est une glose inspirée de traditions apocryphes sur la femme de Pilate. Le passage transmis par Pierre de Laodicée me semble origénien ; sa traduction latine, en revanche, est un parfait contresens sur l'exégèse d'Origène. Quant à la première partie du texte des scholies, elle doit être attribuée pour une part à un milieu alexandrin, mais peut-être à Athanase plutôt qu'à Origène, et pour une part à l'antiochien Jean Chrysostome.
Je montrerai que seul le passage conservé en grec et dans sa traduction latine est origénien. Le passage latin sans équivalent grec est une glose inspirée de traditions apocryphes sur la femme de Pilate. Le passage transmis par Pierre de Laodicée me semble origénien ; sa traduction latine, en revanche, est un parfait contresens sur l'exégèse d'Origène. Quant à la première partie du texte des scholies, elle doit être attribuée pour une part à un milieu alexandrin, mais peut-être à Athanase plutôt qu'à Origène, et pour une part à l'antiochien Jean Chrysostome.
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