Wednesday, 15 June 2011

GERZAGUET CAMILLE: Ambroise de Milan : l'exil et le De fuga saeculi

Cette communication aura pour ambition de rouvrir le débat sur la difficile question de la datation du De fuga saeculi. Plusieurs possibilités ont été proposées (avant 386 ; 386 ; 387 ou 394) et soutenues par des arguments divers. Des différents indices plaidant pour l’année 394, nous reprenons, à nouveaux frais, l’hypothèse autrefois proposée, mais non exploitée, par J.-R. Palanque. Celui-ci voit dans le De fuga saeculi un sermon prononcé à l’automne 394 et faisant allusion à la situation difficile dans laquelle s’est trouvé Ambroise entre le printemps 393 et septembre 394 à cause de l’usurpation d’Eugène. Nous pensons, pour notre part, que le De fuga saeculi est en réalité une œuvre recomposée à partir d’un matériau plus ancien mais publiée après 394 à la suite du conflit avec Eugène. En effet, une étude approfondie de l’œuvre montre que différents thèmes comme l’exil et la persécution font manifestement référence au danger de l’usurpateur. Or, les Epistulae extra collectionem 2 et 3, datées de l’automne 394, laissent entendre que l’exil volontaire d’Ambroise a été perçu par l’empereur Théodose comme une forme de désertion. Ces lettres prises en compte, la présence de préoccupations relatives à l’usurpation d’Eugène et à ses suites dans le De fuga saeculi conduit donc à une réévaluation de la portée dudit traité.
The purpose of this presentation is to reopen the debate on the thorny question of the dating of De fuga saeculi. A number of options have been proposed (before 386 AD ; 386 AD ; 387 AD or 394 AD) based on a range of arguments. Among the clues in favour of 394 AD, we wish to reexamine the hypothesis suggested – yet not developed – by J.-R. Palanque. To him, De fuga saeculi is a sermon delivered in autumn 394 which refers to the difficult situation of Ambrose between spring 393 AD and 394 AD, due to the usurpation of Eugenius. I will argue that De fuga saeculi actually is a reworking of more ancient material that was published after 394 AD following the conflict with Eugenius. A thorough study shows indeed that different themes such as exile and persecution obviously refer to the danger of the usurper. Now, the Epistulae extra collectionem 2 and 3 - dated autumn 394 AD – suggest that Ambrose’s voluntary exile was perceived by emperor Theodosius as some form of desertion. Given these letters, the presence of preoccupations related to Eugenius’s usurpation and its consequences in De fuga saeculi should lead us to reexamine the scope of the text.   

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